May de Laurent CAPPE
May de Laurent CAPPE
(Vendeurs de mots – 2021)
Résumé : Belle, dans la salle d’attente d’un psychologue, tombe par inadvertance sur une annonce immobilière qui va bouleverser son existence. Un magnifique château est à vendre !
Presque sur un coup de tête, elle va renoncer à son poste de direction dans un grand groupe et quitter Paris pour se lancer dans une folle aventure ; elle achète le château et va s’y installer avec sa fille, Victoire, 5 ans !
Dans la somptueuse bibliothèque, qui regorge de magnifiques ouvrages, elle découvre des lettres de May, l’ancienne propriétaire qui semble lui écrire personnellement, pour lui conter sa vie et l’histoire des lieux.
Belle est sous le charme ; gagnera-t-elle son pari et parviendra-t-elle à s’inventer une nouvelle vie dans ce lieu hanté par les âmes du passé ?
Mon avis : Un prologue astucieux qui nous fait entrer dans le château de Broclemet et l’univers de May.
Puis le livre démarre avec l’acquisition du domaine par Belle, sa vie parisienne qui ne la satisfait plus, Victoire sa fille qu’elle élève seule, Jasmine sa collègue et amie ; c’est l’univers de Belle qui nous est dévoilé.
Et enfin, coup de maître, ces fameuses lettres disséminées dans les livres de la bibliothèque, chacune d’elles se termine par une énigme que Belle doit déchiffrer afin de découvrir le livre qui contient la suivante ; que de belles références, Balzac, Proust, Homère, Stendhal, Dostoïevski, Dante, Céline, Rabelais, une balade littéraire enchanteresse.
D’un chapitre à l’autre, nous basculons, tantôt dans le quotidien actuel de Belle, tantôt dans les pensées de Victoire, tantôt dans le passé avec May…
Belle, qui a choisi de réorienter sa vie afin de mieux profiter de sa fille, emballée par la découverte des messages, va vivre avec l’ombre de May qui plane autour d’elle et lui tient compagnie.
Les personnages sont très attachants, Belle une femme qui manque parfois d’assurance, Victoire petite fille espiègle qui tente de comprendre les adultes, les gardiens du château qui ont toujours veillé sur le domaine, Jasmine la bonne copine, May la propriétaire décédée, tous ? Non, Mathias est l’élément perturbateur, qui agace !
Ce livre raconte une femme qui a traversé deux guerres, qui a dû faire des choix, souvent douloureux et difficiles et qui transmet son histoire ; une femme qui en reprenant le domaine, est le réceptacle de cette histoire.
Le style de l’écriture est simple et efficace, le tout est dépeint avec talent. C’est beaucoup plus qu’un roman, c’est un film. Grâce aux descriptions efficaces, les images défilent devant nos yeux, les personnages prennent vie ! Une intrigue haletante, un beau suspense. Et la fin ? Un rebondissement auquel on ne s’attend pas !
C’est vraiment addictif, le seul regret ? Toute bonne chose a une fin, et il a fallut quitter Broclemet, mais j’en garde un souvenir ébloui !
À lire au sein d’une bibliothèque avec une coupe de Champagne (un Dom Ruinart si possible) et quelques biscuits de Reims en écoutant Nick Cave.
Commentaires
Enregistrer un commentaire